Frôler la mort ! combien de fois ai-je entendu ça , combien de fois l’ai-je lu ? J’avais juste envie de renverser la vapeur ! peut-être pour avoir moins peur ! Parce qu’ à ce moment , là trop de gens sont partis autour de moi. Alors j’avais besoin d’imaginer mon amie , debout, vivante, fière et belle, comme elle l’avait toujours été . Je n’arrivais pas à la voir inerte, définitivement couchée par le destin. J’avais besoin de croire qu’elle me voyait, qu’elle m’entendait. Chaque fois que j’entendais une guitare, je croyais qu’elle allait surgir de derrière une porte, ou pousser un volet. Je la voyais rire et danser, en robe de dentelle blanche , celles qu’on avait achetées sur un marché de Provence. On avait choisi la même ! Et au fil du temps, s’est infiltrée dans ma caboche , l’idée folle que je la retrouverai intacte.
Extrait page 111
« Et même si l’on sait que demain nous perdra
Aux chemins éternels d’où l’on ne revient pas,
On chantera nos nuits, nos jours on dansera
Et jusqu’à bout de souffle, la vie on frôlera »
Chanson « Le temps qui reste » Serge Reggiani